Dans le cadre de la surveillance après le traitement d’un cancer de l'endomètre, il est important de respecter la chronologie du suivi afin de reconnaître une éventuelle récidive ou un second cancer et prendre en charge votre état de santé général. Comment est détectée une récidive du cancer de l'endomètre ?L'apparition de douleurs du petit bassin ou de pertes gynécologiques sanguines doit nécessairement vous amener à consulter votre médecin traitant.L'examen clinique complet et minutieux que votre médecin effectue permet de dépister une récidive. L'exploration de la totalité du vagin, les touchers pelviens et la palpation des aires ganglionnaires sont nécessaires pour cet examen. Aucun examen complémentaire n'est systématique pour le dépistage de récidive lors du suivi du cancer de l'endomètre : le médecin demande les examens complémentaires au cas par cas. Est-t-il possible d'avoir un second cancer après mon cancer de l'endomètre ?Il existe un faible risque statistique de second cancer dont les localisations les plus fréquentes sont le côlon, le sein et la vessie.Si vous avez entre 50 et 74 ans, vous devez réaliser un test de dépistage tous les 2 ans dans le cadre du programme national de dépistage organisé du cancer du côlon. De la même façon, une mammographie est recommandée tous les 2 ans dans le cadre du programme national de dépistage organisé du cancer du sein. Le cancer de la vessie est plus rare et peut être considéré comme un effet indésirable tardif si votre traitement comportait de la radiothérapie externe. Et sur le plan global de ma santé, comment serai-je prise en charge ?Après le traitement de votre cancer de l'endomètre, il est important de traiter les facteurs de risque associés quand ils existent, notamment l’obésité et le diabète.Certaines pathologies, par exemple l'hypertension artérielle, sont fréquemment associées au cancer de l'endomètre ; elles doivent être traitées également. D'un point de vue plus général, comme après tous les autres cancers, il est souhaitable de mettre à jour tous vos vaccins, d'éviter le tabac, de débuter ou de poursuivre une activité physique régulière adaptée à votre état général et d'adapter votre alimentation. Afin de vous aider à mettre en œuvre ces mesures, des consultations spécialisées peuvent vous être proposées. Vous pouvez vous renseigner à leur sujet auprès de votre médecin traitant ou des autres professionnels qui vous suivent. Qui va m'indiquer les différents professionnels de santé de mon suivi ?Votre suivi après cancer de l'endomètre peut être pris en charge en ville par votre médecin généraliste ou votre gynécologue, en alternance avec l'équipe référente du traitement pendant les premières années.Votre médecin traitant joue un rôle important. Il travaille en coordination avec les autres intervenants médicaux : gynécologue, chirurgien, oncologue radiothérapeute, oncologue médical, radiologue, médecin du travail, médecin généraliste (s'il n'est pas le médecin traitant), angiologue. Au besoin, votre médecin traitant déterminera si votre prise en charge nécessite l'implication d'autres professionnels : infirmier, psychologue, kinésithérapeute, assistant social, diététicien. Quelle peut être la chronologie des visites de suivi ?L'intensité du suivi dépend du stade de développement. Ainsi pour les stades I et II, il peut s'effectuer tous les 4 à 6 mois pendant les 3 premières années. Pour les stades III, le suivi a lieu tous les 4 à 6 mois et peut se prolonger pendant les 5 premières années. Ensuite la surveillance peut être moins fréquente, par exemple une fois par an. Si vous avez été traitée pour un cancer de l’endomètre, certains signes peuvent vous pousser à consulter votre médecin en dehors des rendez-vous de suivi déjà programmés. C’est notamment le cas d'épisodes de diarrhées après ingestion d'aliments contenant des fibres, d'un saignement lors de l'émission des selles ou plus rarement, d'épisodesde constipation. Vous pouvez également avoir des mictions impérieuses fréquentes et parfois une incontinence. Enfin, sur le plan intime, vous pouvez souffrir de sécheresse vaginale, d'un rétrécissement vaginal, de brides vaginales ou de douleurs lors des rapports sexuels. Ces signes rares sont souvent à rapprocher des effets indésirables tardifs de la radiothérapie externe. Leur fréquence diminue du fait des progrès de la technique. Ils doivent néanmoins être signalés à l'équipe médicale pour être pris en charge dans le cadre de votre suivi médical. La section commentaire est fermée.
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Décembre 2018
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